La gloire de Dieu

Méditation impromptue et courte sur l’évangile des Rameaux. Purement « spirituelle » donc, même si ça s’appuie sur mes doutes et angoisses les plus profondes.

C’était les Rameaux dimanche dernier. Nous connaissons tous cette liturgie où nous accueillons la procession avec des rameaux, ou plutôt des buis sous nos latitudes pour remémorer l’entrée triomphale de Jésus-Christ à Jérusalem (mais ce n’est pas ainsi qu’il révèle la gloire de Dieu comme nous le verrons tout à l’heure). Ce n’est pas le seul point caractéristique, un autre est que l’évangile est plus long que d’habitude, couvrant intégralement toute la Passion du Christ, de la trahison de Judas à la mise au tombeau, et est dialogué afin de souligner le côté dramatique de l’évènement.

Durant la lecture de l’évangile, mon attention fut attirée par cet échange suivant, sans doute parce que ça entrait en résonance avec mes propres interrogations sur l’Église et donc plus sensible à ce qui est la vraie gloire de Dieu.

Le grand prêtre lui dit : « Je t’adjure, par le Dieu vivant, de nous dire si tu es le Messie, le Fils de Dieu. »
Jésus lui répond : «  C’est toi qui l’as dit ; mais en tout cas, je vous le déclare : désormais vous verrez le Fils de l’homme siéger à la droite du Tout-Puissant et venir sur les nuées du ciel. »

Je relevai aussitôt le « désormais ». Jésus lui annonçait qu’à partir de ce moment, le grand-prêtre le verrait « siéger à la droite du Tout-Puissant et venir sur les nuées du ciel. »

 

Que voyons-nous ensuite ?

Un homme roué de coups, couvert de crachats

Un homme abandonné de tous,
                                livré aux romains,
                                        exposé et rejeté par toute la foule.

Un homme revêtu des insignes royaux
                          pour distraire la soldatesque s’ennuyant.

Un homme
  déshabillé
mis sur la croix avec des criminels

Un homme agonisant sous les lazzis de tous.

Un corps mort dépendu de la croix,

Un corps remis gracieusement par Pilate,

Un corps mis dans un tombeau appartenant à un autre.

 
C’est ainsi que Jésus siège à la droite du Tout-Puissant et révèle la gloire de Dieu.

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